Rédigé par Michel Rousseau et publié depuis
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Notre passage dans les murs de l'ESISAR à l'occasion du congrès OHD aura eu au moins ceci de bon de nous faire comprendre à quoi pouvaient bien servir les test sur les
transpondeurs (et les lecteurs RFID), tests réalisés en laboratoire.
En effet, si dans nombre d'industries les performances des produits sont contractuelles, en matière de RFID nous nous trouvons encore face à un flou artistique.
Les datasheets de nombreux produits, s'ils annoncent une compatibilité EPC ou la bande de fréquences dans laquelle ils opèrent, ne vont guère plus loin, ni en termes de portée moyenne, ni en termes
de réactivité (pour ne citer que deux critères parmi les très nombreux points qui devraient être pris en considération). Ne parlons même pas du respect des contraintes des normes ISO, pour ne pas
fâcher tout le monde.
Seulement voilà. Il suffit d'un taux de lecture insuffisant pour compromettre un pilote (et par voie de conséquence tout déploiement futur). Or, en UHF, tout n'est pas joué d'avance, loin s'en faut
! Et les îlots de non-captation, s'ils sont maîtrisés, n'en sont pas moins existants. Toute la différence entre deux transpondeurs (pour prendre ce cas, tous lecteurs étant égaux par ailleurs) se
fera donc sur leur sensibilité, leur résilience au bruit ambiant, etc.
En pareil cas, le recours à un laboratoire, ne serait-ce que pour assurer une conformité du transpondeur aux desiderata du client, semble être une remarquable assurance, ce d'un côté comme de
l'autre.
Du point de vue du fabricant, c'est le moyen parfait de conformer les allégations de sa plaquette et donc de disposer d'une "couverture" en cas de problème sur le terrain. Du point de vue de
l'utilisateur, deux cas de figure se présentent. Soit il a un doute sur la capacité du transpondeur incriminé de répondre à ses besoins, et un test préalable lui évitera un investissement
inconsidéré. Soit il réagit ex post, auquel cas, le test par un laboratoire indépendant permet de constituer un début de preuve soit du non respect par le fabricant des caractéristiques énoncées
dans la présentation technique de son produit, soit de problèmes particuliers liés au site pilote ou à la compétence du responsable de l'intégration du projet RFID.
Quel que soit le cas de figure, ce qu'il convient d'appeler de tous nos voeux, c'est que ce marché mûrisse suffisamment pour non seulement s'adosser aux normes ISO, mais aussi éditer régulièrement
des résultats de tests corroborant les stratégies commerciales.