Rédigé par Michel Rousseau et publié depuis
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Metro fait en effet partie des pionniers de la RFID en Allemagne. C’est dès 2004 que cette technologie a commencé à être testée par la division Cash & Carry. L’idée de base résidait dans l’unification des procédures de traçabilité des marchandises entre les entrepôts du groupe et 35 partenaires fournisseurs grande consommation.
Ceci s’est tout d’abord traduit par la RFIDisation des palettes employées par ces derniers. Comme le souligne Gerd Wolfram, chef de projet exécutif en charge de l’initiative de magasin du futur du groupe Metro : « L’important était de pouvoir faciliter le travail du personnel des entrepôts en automatisant le plus grand nombre possible de tâches auparavant effectuées manuellement. Les premiers tests ont ainsi été réalisés sur le comptage des palettes et l’identification de chaque contenu. Ceux-ci se sont révélés tout à fait positifs, ce qui nous a permis d’aller plus loin ».
Metro a ainsi dévoilé un nouveau système d'étiquetage électronique à base de tag RFID couplé à un système de guidage vocal ayant pour objectif d’accroître la productivité du personnel de l’entrepôt.
Le prototype montré sur le Cebit d'Hanovre est composé d'un gant haute technologie incorporant un lecteur RFID et Bluetooth, d'un casque équipé d'un microphone, les communications étant assurées en Wi-Fi et Bluetooth selon les tâches et d'une application vocale de back office.
Les utilisateurs du système portent le casque lequel est relié par Wi-Fi au serveur hébergeant l'application vocale et par Bluetooth au lecteur RFID situé dans le gant. L'application transmet des consignes vocales aux employés lesquels les valident via leur casque-micro. Le gant, de son côté, scanne les produits qu'ils sélectionnent dans les rayons de l'entrepôt et un message d'erreur est automatiquement transmis via le casque si une erreur est commise. Le principal bénéfice du système selon Metro est que les salariés n'ont plus à lire d'informations sur des listes ou sur un écran. Leurs séquences de travail ne sont ainsi pas interrompues, ce qui optimise les rendements au sein de l'entrepôt.
Le lecteur RFID a été développé par de Deister Electronic, tandis que le système vocal intégré dans le casque est l’œuvre de Perdictum, société basée à Dortmund.
Toutefois, la grande attraction était le magasin du futur, en montre sur le CeBIT. Car on est en droit de se demander à quoi peut donc bien servir la RFID dans un magasin ?
En voici quelques exemples. La cabine d’essayage intelligente utilise une application RFID pour conseiller la clientèle pendant l’essayage, ce en déterminant son profil et en analysant les vêtements pris et rejetés. Le caddy RFID offre de nombreux services : en premier lieu, il guide l’utilisateur vers les produits dont il a besoin et qu’il a sélectionné sur l’écran du terminal dont est équipé le caddy. Il permet alors le comptage des articles et la vérification en permanence du montant des dépenses en cours.
En second lieu, il permet d’éditer directement le montant à payer lors du passage aux caisses, montant qui sera corroboré automatiquement par un ultime scan lors de cette opération. Enfin, analysant les différentes puces présentes sur les produits sélectionnés par le client, il coopère avec un troisième application, celle proposant sur des bornes interactives des produits en rapport direct avec l’achat effectué ou l’article promotionnel choisi. Ainsi, si vous vous êtes laissé tenter par une bouteille de Côteaux du Languedoc « La Grange des Pères », il vous proposera de marier ce vin aux arômes puissants avec un fromage typé, tel l’Epoisse. Et ce ne sont là que quelques exemples parmi la vingtaine de réalisations proposées afin d’améliorer le quotidien avec comme leitmotiv une efficacité renforcée tant pour le consommateur que pour le détaillant (et une productivité accrue pour ce dernier).