Les dépenses mondiales en matière d'étiquettes RFID pour les palettes et cartons (CPG) de la grande distribution devraient atteindre quelque 900 millions $ cette année et frôler les 1,75 milliards $ en 2017, selon un récent rapport publié par IDTechEx.
S'il faut en croire ce cabinet de consultants, si les tags CPG et retail représenteront 44 % du marché mondial de la RFID à cette date, pour l'heure il y a fort à parier que les entreprises qui les utilisent d'ores et déjà perdent de l'argent. En revanche, les entreprises utilisant les étiquettes RFID dans d'autres industries (santé, aviation) affichent indéniablement un net retour sur investissement. Comme le souligne Dan Lawrence, porte-parole d'IDTechEx : " Cette maigre performance dans la distribution tient aussi au fait que dans une supply chain retail on trouve bien plus d'articles que des palettes et des cartons. Pour ne prendre qu'un exemple, certaines livraisons d'épicerie sont totalement hétérogènes et sont souvent effectuées dans des poches de plastique ultra résistant. C'est notamment le cas des ventes effectuées par Internet. Or tagger une boîte de biscuits, comme chacun sait, n'a pour l'heure aucune raison d'être "!
" Tout ceci devrait s'améliorer avec la baisse des coûts des tags. Rappelons qu'il y a à peine deux ans, le prix moyen du tag passif se situait aux alentours de 2,5 à 3 $, alors qu'aujourd'hui on est descendu la plupart du temps sous la barre des 15 cents ".
Mais comme le souligne cet expert, le plus gros problème tient à la mauvaise utilisation des tags, lesquels sont encore trop souvent sous employés, les entreprises n'ayant pas l'habitude d'exploiter les informations qu'ils permettent de remonter le long de la supply chain.
Pour mémoire, rappelons que le marché global de la RFID devrait atteindre les 26,23 milliards $ en 2016, à comparer aux 2,77 milliards attendus pour cette année. Quant au nombre de tags utilisés, il sera 450 fois supérieur à celui de 2006.