Les usages et approches stratégiques de l'IoT et des technologies au service des Smart City, Smart Industries et Smart Services
9 Mars 2015
France Stratégie, vient de publier une note d’analyse consacrée à l’Internet des Objets. (téléchargement en suivant le lien). Cette note particulièrement intéressante à été rédigée par Mehdi Nemri, membre du sous-groupe des objets connecté industriels auquel FILRFID contribue.
Les plateformes d’échanges
Pour France Stratégie, il ne fait aucun doute que « les plateformes joueront un rôle clef dans la structuration du secteur en donnant accès à des services qui pourront être améliorés sur la base des retours des utilisateurs et des données d’usage ».
Face à l’avènement de ces plateformes, France Stratégie souligne que si «l’arrivée à maturité du marché du Smartphone va a priori inciter les acteurs de l’Internet des objets à se structurer autour de ce dispositif », il n’est « pas acquis que les plateformes d’intermédiation des smartphones s’imposeront. Le smartphone ne tiendra cette place que si les écosystèmes associés perdurent et si les plateformes des futurs objets numérisés (montres, lunettes, télévisions avec Box Internet, tablettes – qui sont une extension des smartphones) ne font pas concurrence en fournissant des écosystèmes plus attractifs. L’adaptation au grand public de plateformes à vocation industrielle sont une autre possibilité ».
« Les services liés aux objets connectés nécessitent de repenser les logiques économiques actuelles. Les entreprises traditionnelles doivent adopter des organisations plus horizontales pour favoriser la diffusion de l’information et la prise d’initiatives personnelles, mais aussi investir plus que par le passé dans l’innovation et le déploiement d’outils informatiques ». A défaut de cet effort, « Les entreprises qui ne réussiront pas à adapter leurs modèles de production ou d’organisation à ces mutations perdront progressivement la valeur générée par leurs activités, jusqu’à potentiellement disparaître ».
France Stratégie s'iinquiète de l’emprise des acteurs nord-américains du numérique. « L’absence de plateformes numériques européennes autour desquelles articuler leur diffusion et leur utilisation va poser rapidement la question du partage de la valeur et de la survie des activités historiquement établies en Europe » souligne ainsi l’organisme. « Pour que la France et l’Europe soient pleinement acteurs de cette révolution », la note insiste sur la nécessité de «faciliter l’expérimentation des projets, créer une plateforme ouverte dédiée aux services publics pour l’Internet des Objets, faire de la sécurité et de la protection de la vie privée un avantage concurrentiel, soutenir les industriels européens dans la standardisation de leurs technologies et renforcer la présence européenne au sein des instances de normalisation».
« l’absence d’entreprises européennes d’envergure fait peser le risque de se voir imposer des normes en ne respectant pas les standards européens. Une forte présence européenne dans les enceintes où se discute et se décide la normalisation en est d’autant plus importante ».
A cela s’ajoute la question complexe de l’interconnexion d’objets aux caractéristiques très différentes qui «imposent de développer des architectures intégrant de fortes contraintes d’adaptabilité, de sécurité et de latence ». France Stratégie signale ainsi l’apparition « d’opérateurs très bas débits, comme Sigfox ou M2oCity,…».
« La multiplication d’objets connectés hétérogènes nécessitera une puissance de calcul de plus en plus importante pour le traitement des données et le recours à des services distants de stockage et d’analyse de contenus ». L’intelligence artificielle devrait ainsi irriguer en masse les systèmes d’information.
Source: France Stratégie
télécharger la note : http://www.strategie.gouv.fr/publications/demain-linternet-objets