Le premier cargo Chinois chargé de containers équipés de transpondeurs RFID a quitté Shanghai le 10 mars, à destination de Savannah, aux
Etats-Unis.
Le programme ainsi lancé prévoit une traçabilité online, puisqu’un site internet rendra compte de l’avancée des trajets, en précisant le nom des cargos, le
nombre des containers, ainsi que les dates de chargement, déchargement et livraison.
Des lecteurs ont été installés sur les grues des ports pour assurer l’identification des transpondeurs, qui transmettent ainsi en temps réel leur information à un
serveur centralisant les données et préparant leur mise en ligne automatique.
Des terminaux GPS portables sont également intégrés à la chaîne.
Le système inclut en outre une alarme en cas d’ouverture non prévue d’un container, pour contrecarrer les risques de trafic ou de vol.
Les tags, dont la durée de vie annoncée est de 10 ans, sont des produits made in China dont la propriété intellectuelle est fièrement présentée comme
locale.
Les routes Chine-Europe seront les prochaines à être ainsi équipées, pour progressivement standardiser la traçabilité sur l’ensemble de la chaîne logistique et
conforter le crédit du transport international chinois.
Le volume en transit dans les ports chinois a augmenté de 30% en moyenne chaque année, au cours de la décennie écoulée. Le port de Shanghai, avec 26,15 millions de
TEU (d’après twenty foot equivalent units, le volume d’un container 20 pieds), se classe second mondial en 2007.
Les officiels de l’administration portuaire shanghaienne tablent sur l’expédition de 10 000 TEU taggés dans les deux à trois prochains mois, pour l’instant
uniquement sur les échanges sino-américains. L’objectif affiché est de participer activement à la normalisation de cette utilisation des transpordeurs. Côté américain, on attend également
beaucoup de cet ambitieux projet, qui semble annoncer la concrétisation de la green line, une ligne d’échange transparente, sécurisée et efficace dont rêvent les douanes du monde
entier.
Le correspondant FilRFID en Chine : Thibault B. de Hugo,
d’après le Wenhui Ribao et le Savannah Morning News.