Des implants pour traiter les névralgies
La RFID au secours des douleurs chroniques
Un petit implant, pas plus gros qu’un grain de riz, va peut-être prochainement
remplacer les neuro-stimulateurs de plus grande taille, ce afin de traiter les douleurs chroniques et autres troubles neurologiques. Ce nouvel appareil, actuellement en cours de développement chez
MicroTransponder, une société texane de Dallas, utilise pour ce faire la technologie RFID.
Il fonctionne de façon similaire à celle employée par les stimulateurs médullaires employés pour soulager les douleurs récurrentes. L’idée est de court-circuiter la névralgie grâce à de très
faibles décharges électriques qui brouillent le signal neural transmis à la moelle épinière. Toutefois, le mécanismes précis mis en jeu n’est pas encore parfaitement explicité.
Pour l’heure, les appareils employés disposent d’une batterie implantée sous la peau, laquelle fournit des impulsions à un ensemble de plots placés à proximité de la colonne vertébrale. Le
MicroTranspondeur, en revanche, ne nécessite aucune alimentation et fonctionne en mode radiofréquence. L’implant est composée de petites électrodes et en une minuscule bobine, laquelle est
alimentée via les ondes d’un PDA RFID externe. Les paramètres de stimulation sont paramétrés par celui-ci (ou via un laptop), ceci en fonction des seuils de douleur du patient.
L’emploi de la RFID a permis ainsi de réduire considérablement la taille du dispositif, comme le fait remarquer Joseph Pancrazio, directeur de l’institut national chargé de la recherche sur les
désordres neurologiques et les accidents vasculaires cérébraux, une agence gouvernementale américaine basée à Bethesda, laquelle a subventionné pour partie cette recherche.
Toutefois, il faut bien avouer que la recherche en est encore à ses tout débuts. Les chercheurs ont développés un prototype qu’ils testent actuellement sur des rats. Cet appareil stimule les nerfs
périphériques de ces derniers, mais il n’est pas encore certain qu’il soulage bien les douleurs chroniques (on mesure ceci en enregistrant la quantité de nourriture ingérée par les rats. Les rats
en souffrance – rats génétiquement modifiés pour être rhumatisants – ne mangent guère).
Certains scientifiques restent sceptiques quant à la puissance de l’appareil, lequel à leurs yeux ne serait pas capable de fournir un flux électromagnétique suffisamment fort pour bien soulager les
névralgies. Toutefois, comme le précise Gerald Loeb, directeur du département instrumentation médicale de Université de Californie du Sud : « Cet implant me semble parfaitement adéquat en fonction
des paramètres habituellement relevés pour soulager les patients traité par électrostimulation. »
La première plate-forme de soins SAINT (Subcutaneus Arrangement of Injectable Neural Transponders) permet d’injecter les implants en à peine 30 minutes. Elle est couplée à un bracelet contrôleur
qui s’interface avec un PDA ou un laptop afin de modifier la puissance des stimuli déployés par les implants.
Pour plus d’infos
Jordan Curnes
Chief Operating Officer
ou bien
Evelyn Hu
VP Development and Operations