Tous les types de distribution, grandes surfaces ou commerces traditionnels, se trouvent confrontés au vol à l’étalage, phénomène également appelé « démarque inconnue ». De nombreuses études ont démontré que ce phénomène représente une perte importante de leur chiffre d’affaires.
Une étude du Centre de Recherche de Nottingham sur la distribution a ainsi montré en 2004 que la démarque inconnue est due pour près de 49 % au vol par des clients, pour 30% aux personnels des distributeurs, pour 14 % aux erreurs de stocks et au gaspillage et pour 7% aux fournisseurs. La démarque inconnue représenterait 1,25% du chiffre d’affaires de l’ensemble des grandes surfaces en Europe (1,31% en France), soit une somme de 29 milliards d’Euros, un chiffre en baisse de 1,8% en un an. Toujours d’après cette étude, le coût de la démarque inconnue imputée au client par les distributeurs représente 70 euros par an et par habitant.
Cette problématique récurrente que les entreprises et les professionnels parviennent difficilement à maîtriser a incité les commerçants, et surtout la grande distribution, à s’équiper de systèmes électroniques de protection contre le vol.
La disparité dans les taux d'équipement constitue un potentiel de croissance très important sur ce marché pour les solutions RFID.
D’une part, la grande distribution, déjà équipée en systèmes électroniques de protection contre le vol à 96 % pour les hypermarchés et à 70% pour les supermarchés, représente aujourd’hui un marché actif au travers du renouvellement (source interne). D’autre part, les autres formes de commerce présentent des niveaux d'équipement variables en fonction des articles vendus et de leur localisation. Les magasins situés dans des centres commerciaux sont majoritairement équipés, contrairement aux commerces de centre ville. Historiquement, les rayons et les magasins de textile ont été équipés les premiers car ce sont les articles les plus volés. Les alcools, les parfums et les produits de soins, les matériels de bricolage, les équipements photo/audio, les CD, les jeux vidéos, les livres et les produits
alimentaires viennent ensuite.