Selon la société d'études de marché IDTechEx, le marché de la RFID sur le segment santé devrait atteindre 2,1 milliards $ à l'horizon 2016.
La principale opportunité offerte ici à la RFID tient à l'amélioration du respect des prescription. Lorsqu'on sait que près de 50 % des patients ne respectent pas les prescriptions, on s'aperçoit de tout l'intérêt de disposer d'une solution permettant d'enregistrer le retrait d'un comprimé d'une tablette et donc d'assurer via un lecteur RFID le suivi des prescriptions par le malade. Ceci permettrait aussi et surtout à l'industrie pharmaceutique de réduire le nombre de poursuites qu'elle subit chaque année de la part de patients souffrant de troubles suite à ces prises erratiques de médications, la charge de la preuve incombant aux laboratoires et autres fabricants, ce qui n'est pas forcément simple et nécessite des fonds conséquents.
D'autres effets induits sont également portés par IDTechEx au crédit de la RFID sur ce segment. Tout d'abord, une plus grande implication du patient dans son traitement, ensuite la simplification de l'administration des médications grâce à l'automatisation de celle-ci, enfin la création d'une interaction plus étroite entre patient et prescripteur, permettant une meilleure surveillance de la santé du premier.
Dans ce cadre, IDTechEx prévoit la mixité RFID passive et active, les capteurs de cette dernière permettant notamment de prendre en compte des données environnementales, comme la modification en temps réel de la date de péremption d'un médicament soumis pendant un certain temps à une exposition anormale à une source de chaleur ou de lumière.
Enfin, c'est aussi un bon moyen d'enregistrer le moment de l'ouverture du scellé de la boîte de médicaments, ce qui permet notamment lors de certaines enquêtes de procéder à des arrestations. Dans ce domaine, le suédois Cypak s'avère le leader.